Booked Maxxie

Bonjour à tous,

J’ai vu passer plusieurs fois ce tag sur Youtube et je me suis dit que j’avais bien envie de le traduire et de le faire. Pour commencer j’ai lu un peu moins de 50 livres depuis le début de l’année (romans, bandes-dessinées, mangas, albums,…), et ces questions

1) Quel est le meilleur livre lu en 2020 ?

Je l’ai dit lors de mon dernier bilan de lectures, je pense que ma lecture préférée de l’année doit être Clap when you land d’Elizabeth Acevedo qui est un superbe roman en vers sur le deuil, la famille et sa propre construction.

2) Quelle est la meilleure suite lue ?

Deux réponses, Heartstopper pour les romans graphiques, que j’ai adoré et qui est adorable et The Hunger Games qui, même s’il s’agit d’une relecture est toujours aussi génial.

3) Quelle est la nouvelle sortie que j’ai hâte de lire ?

Une sortie qui est arrivée chez moi début décembre je crois bien et que j’ai très hâte de lire est

4) Quelle est la sortie à venir que j’attends le plus ?

Alors, je sais que certains sont déjà sortis ce mois-ci mais je ne les ai pas encore et ils n’ont pas été traduits, donc cela peut fonctionner pour cette catégorie : The City we became de N.K. Jemisin et Cinderella is dead de Kalynn Bayron.

5) Quelle est ma plus grosse déception livresque en 2020 ?

J’attendais énormément de De bons présages (ou Good Omens en version originale) de Terry Pratchett et Neil Gaiman, parce que j’ai adoré la série mais je me suis ennuyée pendant une longue partie de ma lecture, et je soupçonne l’ancienne traduction de ne pas avoir rendu hommage au livre mais c’est ainsi…

6) Quel.le est mon/ma nouvel.le auteur/autrice préféré.e ?

J’ai adoré la plume d’Elizabeth Acevedo et je pense lire prochainement Poet X de la même autrice.

7) Quel est mon nouveau crush fictionnel ? + 8) Quel est mon personnage préféré ?

L’heureux élu (parce que c’est un homme) est le cutissime Peeta Mellark parce qu’il reste toujours l’un de mes personnages préféré d’Hunger Games, même après toutes ces années.

9) Quel livre m’a fait pleuré ?

Je ne suis pas sûre d’avoir beaucoup pleuré cette année dans mes lectures (même si je sais que cela va arriver parce que je suis à la moitié de ma relecture du troisième tome d’Hunger Games), mais je pense que ceux qui ont dû m’arracher une larmichette ou deux vont être : Clap when you land (oui, encore) et Heartstopper (oui, encore aussi).

Et vous alors, est-ce qu’il y a des livres qui vous ont fait pleuré ? Des personnages que vous avez adoré ? Des déceptions ? Des attentes livresques ? Dites-moi tout !

Lorsqu’on parle de cinéma, il y a certaines personnes qui insistent qu’il ne faille pas être politique malgré le fait que tout est inhérent à la politique. Prenons par exemple Freddie Mercury : si vous faites un film sur lui, normalement, vous êtes obligé de parler de la condition homosexuelle dans les années 70-90 et du traitement médiatique et politique de la crise du Sida. Car on le rappelle, le chanteur de Queen naviguait à la voile et à la vapeur, et est tragiquement mort du VIH. Ne jamais mentionner ces choses et finir le film arbitrairement sur un concert qui est, en soit, peu significatif dans la carrière du groupe serait profondément malhonnête. Mon point est que même en faisant un film sur un musicien, on est obligé de parler politique car toute personne et tout personnage appartient à un contexte historique, géographique et sociétal et comment il interagit avec ce contexte est forcément politique. Même essayer de taire ce contexte est en soit politique et c’est, par exemple, pour ça qu’énormément de films sur le racisme envoie le message que le racisme est une question d’individus avec des fautes de tous les côtés plutôt que quelque chose de systémique. Néanmoins, je me suis posé la question « à quoi ressemble l’œuvre la plus apolitique possible ? » et j’ai donc cherché dans ma culture (qui je vous l’assure est assez large pour rendre mes conclusions objectives) pour trouver l’œuvre qui fait le plus d’efforts pour ne rien dire. Et donc mesdames, messieurs et membres non-binaire de l’espèce humaine, je propose de parler de… Far Cry 5.

Je me rends compte que je suis sur un blog principalement littéraire et que certains d’entre vous n’ont peut-être jamais réellement joué aux jeux-vidéos ou ne jouent plus depuis un moment et pour ces personnes…Accrochez vous ! Ça va être une présentation divertissante. Vu que nous parlons du cinquième opus d’une saga, on va un peu présenter le jeu avant d’entrer dans le vif du sujet. Far Cry 1 était un nanard avec un héros sur une île paradisiaque où un savant fou a créé des méchants mutants et n’a rien à voir avec le reste de la saga ; Far Cry 2 est un jeu où on contrôle des mercenaires dans un pays fictif d’Afrique et présente une vision extrêmement nihiliste de la guerre et de la violence. Il n’a rien à voir avec le reste de la saga mais il est le premier qui essaie de dire quelque chose. Far Cry 3 se passe sur une île sous le contrôle d’un baron de la drogue et peut être lu comme une déconstruction du protagoniste standard de jeu-vidéo et commence à poser les bases thématiques des jeux qui vont suivre : un méchant charismatique et excentrique, un sens de la moral particulièrement gris et des scènes internes à la psyché du personnage. Far Cry 4 reprend ses thèmes là et se déroule dans une dictature fictive avec des réflexions sur la nature de la rébellion.

Donc en arrivant au cinquième jeu on se rend bien compte que les Far Cry avait régulièrement des choses à dire et donc on peut se demander ce que dit le 5. Pour replacer le contexte le jeu a été annoncé quelques mois après la victoire de Trump et se déroulait dans une région isolée et rurale du Montana avec un culte religieux obsédé par les armes à feu qui a pris le contrôle. Dit comme ça, on peut croire que le jeu critique une certaine branche de la société américaine. Néanmoins…

    I. Le culte n’est pas un secte chrétienne.

Malgré l’imagerie du méchant se tenant comme un messie à table devant une église, le culte n’est pas vraiment chrétien. Le jeu fait exprès d’être extrêmement flou avec leurs croyances : Jésus n’est jamais mentionné. Il utilise certes les sept péchés capitaux mais aussi les dieux grecs classiques, il jette des bibles et les interdit pour les remplacer par leur propre Saint-Texte. Ils sont donc faits pour évoquer ce que vous pensez ne va pas avec la société, quelle que soit votre opinion sur la question : si vous voulez les voir comme des extrémistes religieux vous pouvez les voir comme ça, si vous voulez les voir comme la culture « woke » (pas aidée par le fait que les membres du culte sont des hommes et des femmes de toutes les couleurs avec des coupes de hipster) qui vient oppresser nos traditions en s’attaquant à nos traditions judéo-chrétiennes vous pouvez définitivement les voir comme ça. De plus le jeu invente un opiacé magique pour expliquer pourquoi les gens suivent le culte plutôt que de discuter des circonstances qui poussent les gens à rejoindre ce genre de milieu.

    II. Amasser des armes ce n’est pas sain mais les armes c’est cool et utile.

Bon le jeu n’a rien à dire volontairement sur la religion mais quid du port d’arme ? Après tout, on montre bien que le culte amasse de manière malsaine des armes à feu…Certes, mais les héros aussi et le jeu est rempli de Gun porn pour montrer à quel point les armes sont cool. Et au final, ce point aurait été complètement contrecarré par le fait que le héros forme sa propre milice, qui a son propre révérend qui n’hésite pas à prendre un fusil à pompe pour faire ressentir la fureur de Dieu, pour lutter contre la milice du culte.

    III. La fin, ou comment envoyer le pire message.

Bon je vais pour soutenir ma conclusion discutée les différentes fins du jeu : vous pouvez soit arrêter le chef du culte, ce qui déclenche l’apocalypse ou le laisser en paix ce qui déclenche une bonne fin. Donc, au final, la politique de ne rien dire du jeu va encore plus loin car au-delà de ne vouloir faire aucun point politique, il encourage aussi de ne rien faire. Je rappelle que les antagonistes du jeu sont un culte qui oppresse une ville, après avoir pris le contrôle par la force, et le jeu encourage comme solution par sa fin de les laisser faire (je précise que le personnage principale est un policier). Vous avez bien entendu les enfants ? Si un culte exploite ses fidèles, les drogue pour garantir leurs fidélités et force les gens à se convertir par la force, vous devez absolument les laisser en paix au nom de la liberté de religion.

Pourquoi j’ai parlé de Far Cry 5 ? Et bien déjà car Far Cry 6 a été annoncé mais aussi car c’est de plus en plus en vogue d’annoncer qu’un jeu n’est pas politique. J’avais envie de montrer et partager à quoi cela ressemble quand on enlève volontairement tout commentaire politique dans un jeu et à quel point on peut arriver à des messages toxiques à cause de cela. Nous vivons dans des périodes difficiles et où rester silencieux n’est plus juste un confort mais une lâcheté donc s’il vous plaît, la prochaine fois que quelqu’un prétend qu’une œuvre, et cela quelque soit le média, est apolitique, giflez-le de ma part.

Sike est un jeune homme avec beaucoup d’opinions, de thés et d’alcools en lui. Il aime suranalyser la plupart des médias qu’il regarde, écrire ses propres biographies et avoir l’impression d’être la personne la plus intelligente de la pièce. Il est payé en vernis et thé pour ses articles et exige une augmentation. Zoubis.

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je vous parle de mes lectures de mai et de juin. Pas mal de lectures graphiques, d’audiobooks, et de lectures numériques ces deux derniers mois.

Card Captor Sakura clear cards arc de CLAMP (tomes 1 à 4) 3.5/5
Un manga toujours mignon et frais. Cependant, au fur et à mesure que les tomes se suivent, on remarque qu'ils se ressemblent énormément dans les intrigues et la manière dont elles sont amenées. J’ai pris une petite pause d’un mois pour ne pas être noyée dans cette impression, le dernier tome était un peu plus sombre et j’espère pouvoir replonger dans cette aventure.

Heartstopper d’Alice Oseman (en ligne sur le site de l’autrice, épisode 1 à 142 (?)). 5/5
Un comics très mignon, frais, touchant. J’ai adoré le lire, j’ai dévoré les planches les unes après les autres. Un gros coup de cœur, tout en abordant des thèmes difficiles (tw) : l’homosexualité / la bisexualité, le coming-out, les troubles alimentaires,... L’autrice précise toujours les trigger warnings au début des planches ou axes potentiellement déclenchant, un très gros point positif.

Geekerella d’Ashley Poston. 4/5
Très mignonne réécriture de Cendrillon, version geek. J'ai beaucoup apprécié l'univers, j'ai eu envie de découvrir la série télévisée au centre de l'histoire, les personnages étaient attachants. J’ai beaucoup aimé que les personnages soient très différents, l’image que je m’en suis fait dans ma tête. J'ai hâte de lire le deuxième tome de cette saga.
tw : décès et deuil, abus, angoisses, trahison, photos volées...

Le sorceleur (tome 3) le sang des elfes d’Andrzei Sapkowski. 4/5
L’aventure continue, toujours en audiobook. Nous suivons les aventures d’un Geralt un peu plus vieux et surtout Ciri. J’ai eu l’impression que Jaskier n’avait pas tant de place que cela (même si on apprend quand même plus sur lui). De même, j’ai aimé voir Triss et Yennefer prendre un peu d’espace dans l’histoire. Je continuerai de lire la saga (et à jouer au jeu) mais il est vrai que les descriptions physiques des femmes restent souvent malgré tout un peu trop sexiste...
tw : mort, violence, mentions de sexe.

Pumpkin Heads de Rainbow Rowell et Faith Erin Hicks. 3/5
Je m’attendais à beaucoup, j’ai lu de nombreuses chroniques très positives et c’est peut-être pour cela que j’ai été déçue. Alors ce roman graphique (?) comics (?) reste beau et intéressant mais je m’attendais à un ouvrage exceptionnel. Je ne suis pas sûre d’être satisfaite de la fin, que je trouve trop facile… Mais le reste est beau et le lieu où tout cela se passe m’a donné envie d’y aller. Et très gros point positif, il y a de la représentation, ce qui fait toujours plaisir !

The adventures of superhero girl de Faith Erin Hicks. 4/5
Comics très sympathique sur les aventures d’une super-héroïne qui tente de se faire une place sans maîtriser tous les codes nécessaires et qui veut juste faire le bien. Au niveau des graphismes, je les trouve superbe et j’ai adoré les couleurs utilisées, c’est beau et joyeux. Cette sorte de parodie ne l’est pas entièrement car notre héroïne va se retrouver à devoir traiter avec des sujets plus adultes que sauver un chat coincé dans un arbre, et grandir sans pour autant perdre ses rêves et sa bienveillance.

De bons présages de Terry Pratchett et Neil Gaiman. 3/5
J’ai adoré la série télévisée et j’avais hâte de lire le livre. J’ai mis très – très – longtemps à terminer ce roman. Je ne sais pas si c’est dû au fait que j’ai vu la série auparavant, si c’est dû à la traduction, mais ça a été vraiment compliqué. Il y a des passages que j’ai trouvé lassants, presque illisibles même. L’univers reste malgré tout passionnant, ainsi la relation entre Crowley et Aziraphale, que j’aurai aimé voir plus développée.
tw : mort, incendie, fin du monde, manipulation.

Clap when you land d’Elizabeth Acevedo. 5/5
Très probablement l’une de mes lectures préférées de l’année. Une lecture magnifique, l’audiobook était magistralement lu. Cet ouvrage – écrit en vers – est puissant, tant dans son écriture que dans ses thèmes. Chronique (très) prochainement.
tw : crash d'avion (non décrit), décès d'un parent (père), deuil, mentions d'agression sexuelle, de harcèlement,  violences, tromperies, grossesse, accouchement, ...

The Promised Neverland (chapitres 1 à 5) de Kaiu Shirai. 4/5
J’avais lu les premiers tomes il y a bien longtemps. J’ai donc décidé de reprendre et poursuivre ma lecture sans me souvenir d’où je commençais… L’histoire reste passionnante, des orphelins qui vient une vie magnifique plein d’amour et de douceur, jusqu’à ce que certains découvrent l’horrible vérité. Alors, tout change. J’ai hâte de lire la suite !
tw : sang, mort (d’enfants), abus, violence et apparemment par la suite, nudité.

Bonjour bonjour,


Après un mois d’avril extrêmement prolixe niveau lectures, j’ai enchaîné avec un difficile mois de mai : continuité pédagogique et  infection aux poumons ce qui m’a mise K.O. Très vite mon quotidien et devenu une succession de « boulot-dodo » (enfin, repos).

N’arrivant pas à spécialement à lire (la concentration, c'est pour les faibles...), lorsque je ne travaillais pas, je me tournais vers les films et les séries : la série The Nanny (avec seulement 20 ans de retard), la première saison de This is Us, et un film Marvel (dans l’ordre chronologique du récit de l’histoire) presque chaque soir du mois. Et en juin, j’ai regardé la courte série Fleabag et avec mon chéri, nous avançons notre visionnage de Steven Universe.

Côté travail, je n’ai pas fais classe en visioconférence car parler sans m’essouffler n’était pas possible et on avait décidé de travailler sur un blog académique. En écrivant cet article, par curiosité j’ai consulté mes statistiques et connaissant les sites, documents, ou musiques déjà en ligne, les exercices sur LearningApps, je ne pensais pas me retrouver avec un dossier comportant plus de 350 documents. Cela représente un peu plus de 90 documents postés par mois. J’étais plus qu’étonnée par tout ce travail, on ne s’en rend pas vraiment compte… Je suis retournée en classe jeudi 25 juin, pour passer les quinze derniers jours avec mes élèves avant de partir vers d’autres horizons.

Maintenant ça y est, c’est terminé, et je n’aurai pas revu certains d’entre eux, ce qui est assez triste, mais je n'arrive toujours pas à me dire que je ne retournerai plus dans cette école...

Je me suis également fait couper les cheveux, chez le Queer Chevelu à Paris. Cette personne est génialissime, j’adore ma nouvelle coupe (c’est très court, du jamais vu depuis un peu plus d’une vingtaine d’années, c’est dire !). Si vous êtes dans le coin et que vous voulez une coupe de cheveux qui en jette, n’hésitez pas. (Son Facebook)

Ensuite, j’ai beaucoup relayé d’informations sur Twitter, de messages, de soutien, sans vouloir voler la parole des personnes concernées, je parle bien entendu des actes racistes et des violences policières, de la mort de George Floyd, du mouvement Black Lives Matter. Retweeter des articles, des vidéos, des artistes noir.e.s., reposter des ressources pour pouvoir s’éduquer et éduquer ses proches. Décider de lire plus d’ouvrages écrits par des personnes noires, plus d’essais. Ressortir mes livres de Maryse Condé, Frantz Fanon, Jacques Roumain,… pour me replonger dans la francophonie littéraire noire. Et surtout, éduquer mes élèves (je vous laisse imaginer les retours des parents, no comment.)

Mais également voir tout ce qui ne va pas, plus, dans les maisons d’édition (française). Tout l’irrespect, l’invisibilisation, les détournements. Les auteurs et autrices qui ne se cachent plus d’être racistes, homophobes, transphobes. L’utilisation des mouvements à des fins commerciales, que ce soit lié au Black Lives Matter ou à la Pride.

A la maison ou dans le monde.

Surtout dans le monde.

Sur ces paroles pleines de joie et d’allégresse, je vous souhaite à tous une très bonne journée et à très vite !

P.S. : Je ne saurai pas si j’ai toujours un travail avant la mi-juillet, je vais donc en profiter pour écrire et programmer un maximum d’articles ! Je vais retenter de poster 2 articles par semaine, j'ai même commencé un planning....