39. La présentation de Percy : la romance dans les jeux-vidéos (partie 2)

février 14, 2022

Temps de lecture : ~14min.
 
Lorsque Percy m'a proposé son article à la lecture la première fois, je lui ai répondu que 1) il fallait en faire deux parties car c'était beaucoup trop long, et de 2) que se moquer de la personne qui gère le blog en sous-entendant que sa correction prendrait tellement de temps que ce serait fait pour la St Valentin n'était pas une si bonne idée. J'ai donc décidé de lui donner raison et de le laisser ronger son frein tranquillement, mais la Saint Valentin est arrivée, et avec elle, la deuxième partie de cet article. Je vous laisse prendre une boisson, un petit quelque chose à grignoté et je vous laisse avec un survol du principe de romance dans les jeux vidéos.
 
TW : abus, homophobie, sexisme, harcèlement, mental breakdown. 
 
 ───
 
Mes salutations à nouveau, je suis Percival Artemis Manning et la propriétaire de ce blog m’a demandé de m’excuser pour ma vision créative. Après renégociation de contrat, il est apparemment (et légalement) impossible pour moi de transformer ses articles en Gesamtkunstwerk (: œuvre d’art totale, concept esthétique du XIXe siècle, issu du romantisme allemand, ndlr.). Reprenons donc là où on était la dernière fois, sans passer par la case chant et ballet. 
 

 2. Au pays du soleil levant 

Possibles légers divulgâchis pour : 
 
Couverture des jeux Persona 5 et Fire Emblem Three Houses

Les jeux de rôles japonais sont, il faut l’avouer, extrêmement connus. Je pense que même des gens qui n’ont jamais touché une manette, connaissent, au moins de nom, Final Fantasy. Déjà un point de différence entre l’Occident et l’Orient est que les mécaniques de romances ne sont pas obligatoirement à l’appel. Si vous ne pouvez pas supporter Rinoa, vous allez devoir prendre sur vous car quelque soit vos choix, elle finira avec le héros Squall dans Final Fantasy VIII (ce n’est pas divulgâcher si c’est dans la cinématique d’intro). 
 
Alors je ne joue pas tant que ça aux jeux japonais et donc je vais me concentrer sur deux franchises sur lesquels j’ai de l’expérience en commençant par : 
 

Einn) La saga Persona : j’aime bien mais 

Persona est une série de jeux ayant débuté en 1996 et ayant commencé à être intéressant à mon goût à partir du troisième opus sorti en 2006. À partir de Persona 3, les jeux suivent une structure similaire : on y joue un lycéen qui vient d’arriver en ville, avec d’un côté une partie à explorer un monde parallèle, formé par l’inconscient collectif et de l’autre ce qui constitue la vie quotidienne du personnage principal. Et bien que les Persona fassent parti de mes jeux préférés sur lesquels je pourrais radoter pendant des heures, je vais me concentrer sur la partie « vie de tous les jours ». Dans cette partie du jeu, il est possible de traîner avec des ami·e·s appelé·e·s Social Links dans le troisième et quatrième jeu, et Confidants dans le cinquième. Au fil d’un Social Link, on apprend à mieux connaître le personnage et à l’aider à dépasser ses problèmes personnels.
 
Vers la fin de certains de ces Social Links, vous aurez la possibilité de rendre la relation romantique. Alors, tant que je suis sur les qualités, comparé aux jeux occidentaux, il n’y a rien d’explicite dans les relations ; et j’admets que j’apprécie une image de la romance qui se limite à se tenir la main et l’occasionnelle bise. De plus, finir le Social Link de manière romantique ouvre des activités que les personnages feront ensemble, principalement les jours de fête. Donc pour l’instant je dirais que, en tant que système, j’apprécie l’approche. Néanmoins, il y a un mais… même plusieurs… 
 
Déjà j’ai parlé de « possibilité de rendre la relation romantique », et malheureusement ce n’est le cas que dans Persona 4 et 5. Dans le troisième jeu, vous pouvez remplacer le mot « possibilité » par le mot « obligation » pour tous les Social Links avec des personnages féminins. Car, c’est bien connu, l’amitié platonique entre hommes et femmes n’est qu’un mythe… Ce fut, fort heureusement, corrigé dès le jeu suivant et si vous jouez la version féminine de Persona 3 (uniquement possible sur la version PSP du jeu, sortie plus tard) elle aura la possibilité aussi de rendre les relations romantiques ou non. 
 
Par contre, ce qui n’a jamais été corrigé est qu’il y a au moins une relation par jeu qui est un peu problématique. Je vais citer deux exemples que je considère extrême pour clarifier mon propos : dans Persona 5 il est possible de sortir avec sa professeure. Alors au-delà de la légère différence d’âge, qui est cette subtile distinction entre une relation consentante et un crime, une relation entre professeur et élève est intrinsèquement malsaine. Je pourrais donner de nombreux arguments comme la différence de pouvoirs inhérente dans la relation ou encore le fait qu’elle est primairement basée sur un rapport d’autorité, mais je pense que vous voyez l’idée et pourquoi cela me met mal à l’aise. Cependant, mon autre exemple est un autre extrême. Dans la version féminine de Persona 3, une des romances possibles est avec un enfant de 11 ans. Je vais marquer une pause pour vous laissez digérer ce que je viens de dire. Alors, je ne pense pas que j’ai besoin d’expliquer ce qui pose problème puisque je pense que nous sommes tous d’accord pour dire qui si un enfant est très mature pour son âge et demande à être traité comme un adulte, ce n’est objectivement pas l’approche à suivre… Alors je vais avoir l’air dingue, mais je vous assure que le jeu est génial si on coupe cet aspect optionnel du jeu. 
 
J’ai un troisième reproche, mais il ne concerne pas que la saga Persona donc j’en parlerai plus tard

Tveir) Fire Emblem : La romance pas uniquement centrée sur le protagoniste 

Fire Emblem est une série de jeu où on incarne un tacticien (le plus souvent, différent à chaque jeu) qui contrôle une armée dans un monde de Fantasy. Dans les Fire Emblem récents (et les seuls que j’ai trouvé assez accessibles pour vraiment y jouer), il y a tout un système de romance qui ne concerne pas uniquement le protagoniste mais tous les membres de votre armée. Lorsque des personnages combattent ensemble ou se soutiennent sur le champ de batailles, ils se rapprochent et passent progressivement par palier (allant de C à A) de simples camarades à amis. Vous vous doutez qu’il existe un cran au-dessus d’ami (le rang S) entre certains personnages. Le joueur ou la joueuse est donc en contrôle, pas uniquement de son avatar, mais de la vie sentimentale de tous les membre de l’armée. Je dois avouer que c’est assez amusant d’expérimenter les différents couples possibles dans ces jeux. Par contre, si je pouvais pointer du doigt un aspect un peu gênant de cette mécanique, je vais parler plus précisément de Fire Emblem Awakening et Fates. Dans ces jeux, un enfant est toujours produit par ses unions et ses enfants sont des unités qui vont rejoindre votre armée (alors je vous rassure grâce à la magie/excuse du « voyage dans le temps » et de « temps qui déroule à des vitesses différentes dans une dimension parallèle » ce ne sont pas des enfants soldats [comparés aux mineurs que vous pouvez recruter pour en faire des soldats]). 
 
Je mets ça en avant car, si vous laissez parler vos instincts de joueur·e, vous pouvez être tenté de rechercher sur internet quels seraient, parmi les enfants, les meilleures additions à votre armée et quelle sont les meilleures unions pour les obtenir. En soit, plutôt qu’être une mécanique qui donne au joueur·e un moyen ludique et interactif de donner le meilleur épilogue sur le plan romantique à chaque personnage, c’est un moyen de transformer votre armée en un programme d’élevage. 
 
Le dernier jeu Fire Emblem Three Houses, néanmoins, contourne complètement le problème en enlevant les enfants de l’équation. Le plus haut palier de relation (le rang S) se déroule après le jeu durant l’épilogue et donc il n’y a pas les implications des précédents jeux. De plus le Rang S n’est pas nécessairement romantique, et peut aussi parfois refléter une amitié platonique très profonde ce que j’apprécie particulièrement. Vous vous dites donc que j’ai peu de reproche à faire à Three Houses… eh bien. 
 

Þrír) Toujours trop peu d’options LGBTQ+ 

Pop-Quiz : Si voulez jouer un homme gay dans Fire Emblem Three Houses, combien avez-vous, parmi la trentaine de personnages romançables, d’options (hors DLC payants) ? La réponse est une seule option. Et c’est avec Linhardt. L’un des personnages les plus inintéressants et plats du jeu. Non je ne suis pas du tout salé qu’un homme gay soit obligé de romancer Linhardt... Je veux dire le beau brun ténébreux Felix, s’il finit avec Dimitri, est décrit avec la phrase « Le Roi Dimitri est plus proche de Felix qu’il ne l’est avec la Reine » mais moi je dois me contenter de Linhardt ?! Si vous jouez une femme, vous avez un peu plus d’options gay avec cinq possibilités et aucune n’est aussi chiante que Linhardt. Bon au moins les personnages bisexuels ne sont pas nécessairement des roublards puisqu’on retrouve dans leurs rangs la papesse Rhea, la très pieuse Mercedes et le très chiant Linhardt.
 
Malheureusement je peux faire une critique similaire à la saga Persona. Dans la saga Persona, vous jouez forcément un personnage masculin (sauf dans la version PSP de Persona 3 mais je vais y revenir) et dans aucun jeu, ce personnage n’a l’option d’être gay. Ce qui est particulièrement frustrant, surtout quand le jeu, et d’autres médias qui adaptent l’œuvre, laissent miroiter que le héros de Persona 4 est bisexuel. La seule option gay dans tous les Persona est dans la version PSP de Persona 3 si vous jouez la version féminine du héros. Dans ce cas-là vous avez une option gay (deux si vous plissez un peu les yeux). Alors je vais éviter de trop me prononcer sur le pourquoi car je ne connais pas assez la culture japonaise mais encore une fois, cela participe un peu à l’image populaire de l’homosexualité évoquée dans la partie précédente. 
 
Bon vous arrivez au moment de l’article où il est particulièrement dur de défendre la stabilité de ma psyché. Certes, j’ai joué à beaucoup de jeux et certains plusieurs fois à la suite. Certes, j’ai poursuivi une obsession pour l’aspect le moins important et secondaire de ces jeux. Certes, je suis à plus de 4000 mots pour décomposer mes sentiments confus. Mais tout ça est par pur intérêt scientifique. Je vous assure qu’aujourd’hui n’est pas un des, en moyenne, six jours dans l’année où je ressens des émotions. Je dois admettre, néanmoins, que je suis légèrement frustré. J’ai pointé du doigt que de nombreuses mécaniques de jeu ont des aspects malsains mais en soit, j’ai l’impression que je suis le seul à voir ces problèmes ou du moins le seul que ça gêne. C’est comme s’il y avait un problème de sexisme chez l’homme moyen… Et puis, je trouve l’absence d’options gay particulièrement gênante. Après tout l’existence de personne gay ou bi n’est pas une opinion mais un fait. Mon existence ne devrait pas être négociable et ne devrait pas prendre en considération le « confort » des autres. Je me demande juste pourquoi il n’y a pas plus d’options LGBTQ+ … OH C’EST VRAI ! 
 

3. Un rappel que le jeu-vidéo est un milieu toxique 

Lorsque Mass Effect 3 est sorti en 2012, il y eu un certain scandale. Techniquement, il y en a eu plusieurs (dont un plus justifié, à mon avis, autour de la fin du jeu) mais je ne vais parler que d’un en particulier. Le jeu a scandalisé un certain nombre pour le choix affreux, inexcusable et indéfendable, d’avoir mis une romance gay. Je répète, le jeu a élicité (: suscité, ndlr) beaucoup de négativité pour avoir osé mettre un personnage gay, que le personnage principal peut romancer. Je. Répète. Le jeu s’est pris un torrent d’homophobie pour avoir eu le culot d’offrir la possibilité, pas l’obligation, la possibilité à un joueur d’être gay dans le jeu. Je vous jure que c’était particulièrement vile et écœurant à l’époque et un argument biphobe de l’époque était magnifique « Le commandant Shepard n’était pas gay dans les précédents jeux, il ne peut pas l’être dans le troisième ». 
 
Quand je dis « à l’époque », vous pourriez espérer que les choses se sont améliorées, mais soyons honnêtes pas vraiment. Quand un personnage est gay dans une œuvre de fiction c’est du « virtue signaling » ou du « wokisme ». Imaginez le scandale si un jeu grand public avait un héros qui serait gay : on ne le voit déjà pas au cinéma, et le jeu-vidéo a au moins une décennie de retard sur ce média. J’avais parlé dans un précédent article du refus des jeux-vidéos d’être « politique », au point où des jeux peuvent présenter un monde où les seuls qui ont survécus sont ceux qui avaient une arme chez eux et reprennent la Maison Blanche, ou encore un monde ou Black Lives Matter est un organisme terroriste financé par une cabale globaliste, tout en insistant sur le fait que ces jeux ne sont pas politiques. Les deux exemples sont réels et aucunement exagérés. 
 
Malheureusement, dans notre belle société si vous êtes transgenre, asexuel, bisexuel ou même juste gay, votre existence est considérée comme un opinion politique et donc celle-ci n’a pas sa place dans le divertissement. Retournez dans le placard plutôt que d’essayer de faire votre intéressant. 
 
Et vous savez ce qui rime avec homophobie ? Taxidermie…mais plus pertinent à mon propos transphobie. Je crois que je ne vais pas non plus trop m’attarder sur le sujet, car la virulence de la transphobie est quelque chose que l’on a assez au quotidien, mais pour ne citer qu’un exemple, James Stephanie Sterling a récemment perdu plus de 150 000 abonnés sur youtube en quelques semaines pour le seul crime d’avoir fait son coming-out en tant que personne Non-Binaire. Et ielle était une des voix les plus à gauche dans le jeu-vidéo. (Lors du processus d'édition, Percy a vociféré sa haine du français et sa tendance à tout vouloir genrer) 
 
Et je vous dis tout ça, comme si le milieu du jeu-vidéo n’avait pas un énorme problème de sexisme. Vous voulez savoir le dernier scandale en date ? Un des personnages jouables dans le prochain GTA sera une femme. Oui, apparemment, en 2022, il est inacceptable que UN de PLUSIEURS personnages jouables soit une femme. 
 
Et dois-je rappeler Gamergate ? Pour ceux qui ne le savent pas c’était une campagne de harcèlement plus ou moins organisée avec des menaces de morts et des swattings (: fait d'appeler anonymement la police, originellement le SWAT, pour les forcer à intervenir en urgence. Permet aux gamers de suivre, en direct, l'arrivée des forces de l'ordre chez une personne piégée. Le cas le plus connu est celui ayant mené à la mort d'Andrew Finch, ndlr.) car une personne non-binaire, perçue comme femme au moment des faits, son C.O. intervenant plus tard a osé développer un jeu sur la dépression. Si vous étiez une femme (ou perçue comme une femme) dans le milieu du jeu-vidéo ou juste une femme (ou perçue comme telle) qui voulait apporter un regard critique sur le jeu-vidéo, j’espère que vous appréciez les menaces de mort, le harcèlement et voir la police arriver à votre domicile à cause d’un faux signalement. (Le Gamergate était une campagne de harcèlement sexiste visant les femmes ou les personnes perçues comme telles, ndlr.) 
 
Et vous pouvez encore trouver des gens qui défendront Gamergate. Et si vous pensez que les mentalités ont évoluées, nous avons récemment appris que des gros studios comme Ubisoft et Blizzard ont couverts, de manières massives, le harcèlement sexuel envers les membres féminins de leurs équipes. Pointer ça du doigt et dire que le monde du jeu-vidéo a besoin de réformes est le meilleur moyen pour qu’on vous demande de la fermer et de passer à autre choses. 
 
En réalité, je crains que je sois plus furieux que frustré. Je dis tout ça car je suis intimement convaincu que la qualité d’un art est liée à la qualité de son auditoire. Disons que, dans le cas du jeu-vidéo, l’auditoire laisse profondément à désirer. Je suis parfaitement conscient qu’un arbre qui tombe fait beaucoup plus de bruit qu’une forêt qui pousse. À ça, je pourrais me contenter de répondre la fameuse citation de Burke comme quoi pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien ; je vais néanmoins un peu plus développer mon propos. 
 
Dans un média de consommation, les voix les plus fortes ne sont pas forcément les plus représentatives mais elles sont celles qui déterminent l’avenir de ce média. Même si ces voix ne sont pas représentatives de la communauté, le média est représentatif de ces voix. Et ceux qui, justement, restent silencieux, ceux qui acceptent le vitriol craché par d’autres, sont parfaitement contents de l’image que ce média leur renvoi et sont complices du maintien du Statu Quo. Justement, beaucoup de gens silencieux sont parfaitement capables de s’exprimer lorsque c’est pour critiquer les regards critiques sur le jeu-vidéo. 
 
Mais alors à ce stade pourquoi faire cet article ? Je veux dire, pourquoi parler de quelque chose que je n’ai jamais expérimenté dans la vrai vie ? Chose représentée dans un média qui, vu le ton de l’article, montre que je n’y consacre plus beaucoup d’intérêt ? Média dicté par une communauté qui m’écœure de plus en plus ? C’est donc ça, la conclusion de mois de travail ? Le breakdown complet d’un looser qui avait envie de faire perdre un temps interminable sur le blog d’une personne qui, à ce point de l’article, doute profondément de ma position en tant que guest writer et en tant que personne en dehors d’un asile…Quoique l’on peut prendre un autre point de vue : j’ai augmenté, au fil de cet article, l’honnêteté sur mon état émotionnel et mental. J’ai donc peint, à mon avis, un tableau assez véridique du genre de personne que je suis. Et avec tout ça, aussi pathétique que je peux l’être… je trouve toujours en moi de quoi mépriser la communauté des « gamers ». 
 

Conclusion, ou pourquoi il faut en finir avec cette tirade. 

Lorsque j’ai commencé à faire mes recherches (lire ici « jouer à pleins de jeux pertinents à l’article »), je savais que ma conclusion allait être dans les lignes « beaucoup d’hommes ont une vision très déformée des relations ». Vu comment la plupart des personnes qui laissent des commentaires accordent les participes passés, vous vous dites sûrement « Oh mon dieu Percy, mais quel scoop ! Bientôt tu vas nous dire que les cannettes de spray au poivre que plusieurs femmes dans ton entourage ont dans leur sac n’est pas un accessoire de mode. ». 
 
Je suis assez conscient de cette évidence mais parfois, ça fait du bien de pointer du doigt une évidence. Ça peut être assez cathartique. Et, j’ai parlé d’aspects du jeu-vidéo qui n’ont presque pas évolués, à part des corrections légères qui sont plus des demi-mesures. Cette absence d’évolution peut s’expliquer par une communauté extrêmement hostile au changement, sectaire et élitiste. Et comme Gamergate l’a prouvé, cette communauté est capable d’aller très loin pour résister au changement et avoir vu cette communauté pendant très longtemps de l’intérieur m’a profondément fatigué. Cette fatigue dont j’ai senti le besoin d’exorciser en m’exprimant. Il ne faut jamais être silencieux quand les voix qui sont censées vous représenter sont loin de la vôtre. Sur ceux je vais fermer cet article et reprendre le silence. Merci de m’avoir lu. 
 
Percival Artemis Manning 
 
Percival Artemis Manning est un guest-writer sur ce blog. Malgré le fait qu’il a dû s’ouvrir pour les besoins de l’article, son seul désir était d’amuser, faire rire et réfléchir. En aucun cas, Percy n’a besoin ou désire votre pitié ou encore votre sympathie. Merci de respecter cette requête.

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4 commentaires

  1. Une seconde partie qui a finalement tout son intérêt d'être postée aujourd'hui 😉 En tout cas, c'est toujours aussi passionnant !

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    1. Je regrette un peu néanmoins la blague de la partie 1 malgré la signification du jour. Content que l'article t'ait plue

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  2. J'ai beaucoup aimé te lire. Tu ne dis peut-être pas des choses nouvelles mais, pour ma part, ça m'a permis de constater que, pour l'instant, rien ne change (ou si peu, c'est presque du foutage de gueule). Le gamergate m'a gavée et j'ai, de fait, arrêté les commu de jeux (où je ne traînais déjà pas beaucoup) ; et les jeux qui ne proposent rien pour les joueur·euses LGBTQ+, c'est chiant. Il y a quelques mois, j'ai mis "Persona 5" dans ma liste d'envies en me disant que, peut-être maintenant, je pourrais incarner une jeune femme et, qui sait, séduire une autre femme ? A te lire, la désillusion est là. Et que les lesbiennes et/ou femmes bies aient plus de représentations, dit comme ça, c'est chouette pour elles, mais en vrai on sait bien que c'est soit parce que ça peut entrer dans le cadre du fantasme, soit parce que c'est considéré comme des relations inoffensives (elles n'ont pas vraiment de rapports sexuels, c'est bien connu...). Bref, ça n'évolue pas bien vite et du coup je joue toujours aux mêmes jeux (Pokémon, je sais à quoi m'attendre, ou je rejoue aux mêmes (les FF du VII au X). Bon, en vrai, je joue à My Time at Portia où on peut relationner avec qui on veut, paraît-il, mais j'avance plus dans le craft que dans les relations alors... ^^'
    En tout cas, merci pour ton article, ça m'a fait du bien de lire ta colère.

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    1. J'avoue qu'à l'époque du gamergate en tant qu'à peu près homme à peu près blanc dans le placard je n'étais pas aussi critique que je le suis aujourd'hui. C'est les années et le recul qui ont apporté du dégâts.
      Persona 5 reste un excellentissime jeu mais il est vrai que je trouve chiant qu'aucune romance gay ne soit possible (surtout que le thème du jeu est briser les chaînes d'une société qui nous alienise).
      Après la désillusion est présente dans toutes les communautés "geeks" et j'ai l'impression que ce que j'observe dans le jeu-video, je vais l'observer dans le jeu de rôle dans quelques années (d'où la colère et frustration).
      En général ma technique (en jeu de rôle ou jeu vidéo) pour romancer un homme est de faire un personnage féminin comme ça je contourne le problème...mais c'est triste d'en arriver là.
      Content que l'article t'est plue en tout cas

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Le portrait est un dessin de Lise, merci beaucoup ♥